Passer au contenu principal

« Au coup de sifflet de la conserverie, on laissait tout tomber et on se précipitait au travail. »

Au début, les équipes de travail étaient multiethniques, et les emplois étaient cloisonnés. Les hommes chinois fabriquaient et scellaient les boîtes, déchargeaient le poisson des bateaux, et faisaient des travaux généraux. Les hommes autochtones et japonais pêchaient, et les femmes nettoyaient le poisson. Les femmes européennes remplissaient des boîtes et ajustaient les quantités, et les Européens étaient gestionnaires, ingénieurs ou machinistes. Avec le temps, cette ségrégation selon le genre et l’origine ethnique a disparu.

Une chaîne de mise en conserve est un lieu bruyant et grouillant d’activités. Le processus de transformation, entièrement manuel au début, s’est peu à peu mécanisé au fil du temps. Malgré la nature répétitive du travail, les anciens travailleurs de conserverie se souviennent de cette époque avec plaisir, évoquant les amitiés tissées sur les lieux de leur travail et la liberté que leur procurait l’argent durement gagné.