La conserverie Metlakatla est un bon exemple pour illustrer les répercussions de l’industrie de la mise en conserve sur les communautés autochtones de la Colombie-Britannique.
De 1882 à 1887
54°20’14.7″N 130°26’23.1″W
Avant la Loi sur les Indiens de 1876, la gouvernance indigène déterminait les droits de pêche des Autochtones le long de la côte. L’introduction de la Loi sur les Indiens a transféré les droits de propriété et d’exploitation des ressources à la Couronne. Cette loi favorisait les entrepreneurs et les autorités religieuses qui se sont installés dans les régions éloignées pour construire et gérer des conserveries, et y installer des missionnaires.
La conserverie Metlakalta, a été érigée en 1882 par le révérend William Duncan, de la Church Missionary Society, sur les lieux occupés depuis des milliers d’années par la nation Metlakatla. La communauté comprenait la plus grande église au nord de San Francisco, une scierie, une tannerie, une imprimerie et des usines de textile et de fabrication de savons. À l’exclusion des postes de direction, la conserverie était gérée exclusivement par les membres des Premières Nations sous la forme d’une coopérative. La conserverie a existé seulement durant quatre ans.
En 1887, après des années de conflits avec l’évêque anglican local William Ridley, le révérend Duncan décide de déménager la conserverie au nord de l’île Annette en Alaska. Des centaines de membres de la nation Tshimisan l’ont suivi. Ils ont démantelé la conserverie et l’ont apportée. La conserverie a survécu seulement quelques années à son nouvel emplacement avant d’être détruite par un incendie en 1901.